Les fondamentaux
Près de la moitié du territoire national, (soit 109 M d’hectares) est dédié à l’élevage qui est concentré sur 3 filières principales : avicole, bovine et porcine.
Le Mexique c’est :
Le 6e producteur mondial de volailles et totalise avec une production de 4,02 M de tonnes de viande de poulet en 2024. Cette estimation repose sur une croissance moyenne de 3,4 %, en ligne avec les tendances mondiales observées dans le secteur
Le 7e producteur mondial de viande bovine, dont sa production s’estime d’avoir atteint de 2,26 M de tonnes, représentant une valeur approximative de 9,04 Mds USD. Cette performance s’inscrit dans une dynamique de consolidation, avec une projection à plus de 2,3 M de tonnes en 2025, positionnant le pays au 8ᵉ rang mondial.
Le 8e producteur mondial de viande de porc, la production s'élève à 873 200 M de tonnes produites au 1er semestre 2024. Les États leaders sont Jalisco, Sonora et Puebla. Pour l’ensemble de l’année 2024, une croissance de 2,3 % de la production porcine au Mexique a été notée.
En 2024, la hausse du coût des intrants pour l’alimentation animale reste un enjeu majeur pour les filières agricoles mexicaines. Bien que les prix des engrais (-8,4 %) et des aliments pour animaux (-8,9 %) aient enregistré une baisse sur un an, ils demeurent à des niveaux historiquement élevés. Cette situation est le résultat de facteurs économiques et géopolitiques persistants.
Les autorités mexicaines poursuivent leur stratégie de relocalisation de la production d’intrants, dans le but de réduire la dépendance aux importations.
Production de viande annuelle au Mexique selon le type
Production annuelle de viande au Mexique selon le type
2,26
M tonnes
Viande de boeuf
1,78
M tonnes
Viande de porc
4,02
M tonnes
Viande de volaille
Opportunités pour l'offre française
Secteur bovin - Les solutions françaises en matière de génétique, de nutrition, d’identification et de traçabilité animale constituent de réelles opportunités pour les éleveurs mexicains qui doivent s’adapter aux exigences de leurs marchés d’exportation (standards de qualité, protocoles sanitaires, etc.).
Secteur avicole - Les besoins concernent principalement les bâtiments d’élevage, les incubateurs et les œufs fécondés (2nd importateur mondial). Le développement de l’élevage à l’air libre et sans utilisation d’antibiotiques des poulets de chair et des poules pondeuses est un nouveau défi pour les éleveurs mexicains et une réelle opportunité pour l'offre française.
Secteur porcin - Il existe 3 types d’exploitations au Mexique : technicisée (50 % du cheptel), semi technicisée (28 % du cheptel) et "traspatio" (exploitations en polyculture ou autosuffisance : 22 % du cheptel). Il existe donc une demande en équipements et génétique porcine, des technologies vertes tels que les biodigesteurs.
L’offre française est bien positionnée (qualité, innovation) et gagne plus de parts de marchés, par exemple dans l’identification animale.
Source :
COMECARNE, SADER, CNOG, CNA, AFD (28/04/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
En 2024, le Mexique a continué de progresser vers une production d'élevage plus durable, en mettant l'accent sur l'amélioration de l'efficacité et la réduction de l'empreinte environnementale. Les elèveurs ont fait des avances significatives en matière de génétique, de santé animale et de traçabilité, bien que des défis subsistent pour améliorer l'impact environnemental du secteur.
L’élevage de précision est encore cependant peu développé au Mexique et constitue le privilège des exploitations hyper technicisées.
Différentes technologies de pointe ont toute leur place au Mexique pour résoudre les problématiques de productivité, de traçabilité ou encore de responsabilité environnementale. Pour cette dernière, les technologies de la gestion du fumier (par exemple, le recyclage et la biodigestion) et l'intégration agriculture-élevage sont nécessaires.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
En janvier 2025, le texte final de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mexique a été modernisé, incluant des harmonisations en matière de droit du travail et de droit de l’environnement. La quasi-totalité des droits de douane entre les 2 parties a été supprimée, facilitant les échanges de produits agricoles, y compris ceux liés à l’alimentation et la santé animale.
La majorité de l’alimentation animale (code douanier 2301), des semences bovines (code 051110) et des solutions vétérinaires (code 300230) sont exemptés de droits de douane.
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (IVA) au Mexique est fixée au taux standard de 16 %, applicable aux produits importés ainsi qu’à la vente sur le marché intérieur.
Selon la législation mexicaine, il existe de nombreuses normes spécifiques applicables à chaque catégorie de produits, qu'il faudra vérifier auprès des autorités mexicaines.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
En ce qui concerne les solutions pour l'élevage, il est conseillé d’avoir recours à un importateur-distributeur. Cela permet d’avoir accès à son réseau et de profiter de sa connaissance du marché. Ce circuit de distribution permet aux entreprises françaises de positionner leurs produits sur le marché mexicain sans avoir à investir dans une structure sur place.
Pour exporter au Mexique, il est obligatoire de passer par un importateur domicilié au Mexique et inscrit auprès du Registro Federal de Contribuyentes et du Padrón de Importadores. L’importateur sera co-responsable de l’import. C’est à lui (ou à son représentant légal) d’effectuer toutes les démarches administratives préalables à l’importation auprès des autorités mexicaines. Il est conseillé de travailler avec des importateurs expérimentés.
La réglementation spécifique
Selon la législation mexicaine, il existe de nombreuses normes spécifiques applicables à chaque catégorie de produits, qu'il faudra vérifier auprès des autorités mexicaines.
Niveau de taxation
Le traité de libre-échange entre le Mexique et l’Union européenne a permis une libéralisation des échanges, notamment en ce qui concerne les produits en relation avec l’alimentation animale, la santé animale, etc.
Depuis la modernisation de l’accord au début 2025, la majeure partie des équipements agricoles destinés à l’élevage bénéficie d’une taxation de 0 à 3 % maximum.
La majorité de l’alimentation animale (code douanier 2301), des semences bovines (code 051110) et des solutions vétérinaires (code 300230) sont exemptés de droits de douane.
La TVA est fixée au taux standard de 16 %.
Source :
Secretaria de Economia, Statista, Business France - Mexique (01/07/2025)