Les fondamentaux
En 2025, le Qatar compte environ 3 millions d’habitants, dont près de 89 % d’étrangers. Avec un PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat parmi les plus élevés au monde.
Selon le Service Economique de Doha, en 2025, le Qatar importe encore entre 60 % et 70 % de ses produits alimentaires, tout en poursuivant une politique ambitieuse de diversification et de sécurisation de ses sources d’approvisionnement, conformément à sa stratégie nationale de sécurité alimentaire à l’horizon 2030.
L’embargo imposé entre 2017 et 2021 par l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, Bahreïn et l’Égypte a accéléré la montée en puissance de la production agricole locale, notamment dans les secteurs laitier, volailler et maraîcher. Cette période a également incité les autorités à diversifier durablement leurs circuits d’approvisionnement, en se tournant vers de nouveaux partenaires, notamment européens. Les produits d’origine européenne, comprenant des spécialités gourmet et d’épicerie fine, sont ainsi devenus plus présents et appréciés sur le marché qatarien qu’avant la crise.
Opportunités pour l'offre française
- AgriteQ 2025 : du 4 au 8 février à Katara Cultural Village, plus de 300 exposants de 29 pays ont présenté leurs innovations agricoles sur 40 000 m². Cette 12ᵉ édition soutient la sécurité alimentaire 2030 et la Qatar National Vision 2030, en favorisant échanges d’expertise, partenariats internationaux et marchés spécialisés (dattes, miel, fleurs).
- Boulangerie et pâtisserie : marché à 486,9 M $ en 2025, croissance portée par pains, muffins, options bio et sans gluten, et présence renforcée de fournisseurs européens et asiatiques.
- Glaces : forte consommation due au climat chaud, goûts classiques et innovants. Marché mondial prévu à 135,6 Md USD en 2029.
- Céréales petit-déjeuner : marché à 40 M $ en 2025, avec tendances santé et granolas.
- Healthy snacking : forte demande pour barres, fruits secs, noix et energy bowls, soutenue par politiques anti-obésité.
Source :
AgriteQ, Mordor Intelligence, Statista. (16/08/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La distribution alimentaire au Qatar repose principalement sur des importateurs locaux qui approvisionnent les hôtels, restaurants et grandes surfaces comme Carrefour ou Lulu, tandis que les supérettes et circuits alternatifs jouent un rôle complémentaire.
La digitalisation du secteur, via Talabat, Snoonu ou encore Baqaala, facilite l’achat et la livraison de produits alimentaires, et ces services gagnent rapidement des parts de marché.
Conseils pour pénétrer le marché :
- Présenter les produits en anglais et adaptés aux attentes locales
- Cibler les bons interlocuteurs
- Prospection par missions successives pour renforcer les liens
- Respecter le rythme local (week-end vendredi-samedi, ralentissement pendant Ramadan/fêtes)
- Valoriser l’image française, gage d’élégance et savoir-faire.
La réglementation spécifique
La certification halal est obligatoire pour toutes les viandes et produits carnés, y compris le foie gras et les préparations contenant de la viande. L’étiquetage nutritionnel est également obligatoire pour les produits importés depuis le 1ᵉʳ janvier 2017, avec indication des ingrédients et de l’apport calorique, afin de promouvoir une alimentation saine.
Certaines exemptions s’appliquent, notamment pour les fruits et légumes frais, les viandes et poissons non emballés, les ingrédients destinés à l’industrie agroalimentaire, ainsi que les petits emballages de moins de 20 cm² ou non destinés à la vente directe. La traduction en arabe est obligatoire sur toutes les étiquettes, y compris les informations nutritionnelles.
Niveau de taxation
Au Qatar en 2025, le taux standard des droits de douane reste fixé à 5 % sur la plupart des produits importés, y compris les produits alimentaires, selon les sources spécialisées.
En complément, le pays applique une taxe d’accise, dite « taxe sur le péché », sur certains produits ciblés : 100 % sur le tabac, les boissons alcoolisées, les boissons énergisantes et la viande de porc, et 50 % sur les boissons gazeuses.
Source :
Give A Boost, Euromonitor. (30/08/2024)