Face à la demande en électricité toujours plus accrue, l’État égyptien a mis en œuvre de nombreux grands projets pour augmenter sa capacité de production. La pression liée aux pics de chaleur augmente la consommation d'électricité provoquant des coupures de courant programmées, encore réhaussées en pleine année 2024. L'objectif pour l'État égyptien est d'accroitre les capacités de production à l'image des projets de développement d'énergies renouvelables qui représentent aujourd'hui 1,9 GW d'éolien et 1,9 GW de solaire installés (5% du total). La production verte permettra de s'émanciper des imports de gaz essentiellement. Le pilier énergie du programme NWFE (Nexus for Water, Food & Energy) vise la mise en service de 10 GW d'ici 2028 grâce à la levée de 10 Mds USD. La modernisation du réseau de transmission dans le cadre d'investissements massifs et la libéralisation du secteur pour permettre ces investissements nécéssaires sont des étapes cruciales pour améliorer la distribution d'électricité. Ces mesures ayant pour objectif de réduire les pertes techniques sont permises par l'AFD, la BEI, la KfW et l'UE à travers des financements à hauteur de 762 M EUR sur les projets réalisés entre 2011 et 2016. Plus récemment, en 2023, la BERD a accordé un prêt de 165 M USD (complété par une subvention de 35 M EUR de l'UE) pour construire des sous-stations et une ligne haute tension de 200 km pour évacuer 2,1 GW de renouvelables produits dans le golfe de Suez. Des interconnexions existent pour optimiser la stabilité du réseau. Avec le Soudan (80 MW), la Libye (300 MW) et la Jordanie (550 MW) et bientôt l'Arabie Saoudite (3 GW en 2025).